
Ensemble, révélons l’essentiel

J’aime les histoires. J’ai toujours aimé les histoires.
Il y a eu les histoires du matin, merveilleusement racontées par mon grand-père, qui nous promenait, ma petite sœur et moi, de sous-bois en prairies, de montagnes en îles désertes, à la poursuite de gnomes, d’aigles et de vieux rois exilés, pendant que le chocolat chaud refroidissait dans nos bols.
Puis il y a eu des histoires d’un autre genre, celles que mon père, écrivain et comédien, écrivait, lisait, jouait sur scène. Des histoires avec lesquelles j’ai grandi. Enfant, adolescente puis jeune adulte : j’ai toujours été entourée, accompagnée par des personnages qui peuplent toujours mon imaginaire. Certains me sont devenus aussi précieux que des proches et s’invitent de temps à autres dans mes pensées ; d’autres sont comme ces amis qui ont tant compté et qui s’éloignent pourtant peu à peu, qu’on perd de vue parce qu’ils ont fini de jouer leur rôle, par ce qu’ils nous ont offert tout ce qu’ils avaient à nous offrir.
Aujourd’hui, c’est à mon tour de raconter des histoires. Je suis devenue photographe et ce que d’autres racontent avec des mots, je le raconte avec des images. Les couleurs, les lignes et les matières remplacent les mots, les phrases et les sons. Au fil des rencontres, je récolte des portraits, je glane des instants, des détails, des gestes. Ils me nourrissent, ils nourrissent l’image que je me fais du monde. Je veux croire que le regard qu’on porte sur les choses leur donne la place d’exister, de déployer leur sens et leur puissance.
Une histoire, parmi toutes celles qui attendent d’être racontées, m’occupe et me préoccupe depuis longtemps.
La nature nous nourrit et nous oublions bien souvent de montrer de la gratitude pour cette générosité inégalable, pour cette abondance inouïe. Des prises de conscience ont lieu chaque jour, les lignes bougent, mais le temps presse. Il y a mille batailles à mener et je suis sincèrement reconnaissante à celles et ceux qui agissent pour trouver des solutions durables à tous ces problèmes environnementaux. Un aspect me touche tout particulièrement : la science et la culture s’accordent aujourd’hui sur un point, il faut mieux manger.
Je n’aime pas que les histoires. J’aime aussi manger. Passionnément. Alors je veux raconter le « mieux manger ».
Je veux aller à la découverte des espaces, des paysages, je veux aller à la découverte de celles et ceux qui travaillent la terre avec respect, qui récoltent, distribuent, cuisinent de plus en plus de produits riches en goût et en sens et je veux aller à la rencontre de celles et ceux qui font « d’une pierre deux coups », en œuvrant aussi pour la transmission, le partage du savoir-faire et du savoir-être.


Je suis convaincue que ces histoires ont besoin d’être racontées pour se développer, comme nos imaginaires ont besoin d’être nourris pour se déployer.
Il faut donner à voir ce qui existe pour élargir, encore et toujours, notre champ des possibles.
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Laure Villain est une photographe indépendante, vivant et travaillant en Saône-et-Loire. Issue d’une famille d’artistes – son père metteur en scène et écrivain, sa mère peintre – elle est plongée dès son plus jeune âge dans un univers artistique singulier. La bibliothèque familiale, riche en ouvrages sur la peinture, la littérature, la photographie et la cuisine, alimente sa curiosité et son appétit pour l’Art.
Les œuvres des grands peintres, ainsi que l’atmosphère du spectacle dans lequel elle a grandi, influencent profondément sa manière de capter la lumière en photographie. C’est avec un premier appareil photo en bandoulière qu’elle affine son regard, développant son sens de la composition et du cadrage.
Pour approfondir ses connaissances, elle suit des stages et des formations auprès de photographes renommés tels que Antoine Legrand, Mathilde de l’Écotais, et Thomas Dhellemmes, qui l’aident à résoudre des difficultés techniques et à sortir de sa zone d’(in)confort.
En parallèle de son travail personnel, elle se spécialise dans la photographie culinaire, domaine dans lequel elle est sélectionnée entre 2018 et 2023 pour participer au Festival International de Photographie Culinaire (FIPC). Ces participations lui permettent de proposer une vision originale de la photographie culinaire, enrichie par son approche transversale entre les arts, s’inspirant du patrimoine pictural occidental. Son travail artistique a également été mis à l’honneur dans diverses expositions, notamment lors du Salon Deauville Gourmet Gourmand et à Aix-en-Provence pour l’exposition “La photographie en fait tout un plat : Transmissions”, présentée par La Fontaine Obscure.
Forte de son expérience de chef de projet dans une StartUp parisienne (2010-2014), elle se tourne également vers la photographie de commande et propose des prestations sur-mesure à destination des entreprises et des professionnels, principalement dans l’univers culinaire et le monde du vin. Elle collabore avec des chefs étoilés, des producteurs locaux et des domaines viticoles, créant des images qui racontent des histoires, valorisent des savoir-faire et mettent en lumière des produits d’exception.
Aujourd’hui, Laure Villain équilibre son travail entre commandes pour entreprises, projets artistiques personnels et animations d’ateliers, notamment pour le jeune public. Elle continue de nourrir sa passion pour la photographie et l’art, mettant à profit son parcours pour offrir des prestations sur-mesure.
Formations
• Octobre 2018 : Formation diplômante de niveau III – Conservatoire National des Arts et Métiers, “Titre Professionnel Entrepreneur de la Petite Entreprise”
• Août 2018 : Assistante auprès de l’artiste plasticienne Mathilde de l’Écotais – PARIS (75)
• Février 2018 : Stage avec le photographe culinaire Thomas Dhellemes – AFMI / Atelier Mai 98 – BOIS-COLOMBES (92)
• Été 2016 : Assistante auprès de Pascal Lattes, photographe pour Thurès magazine – LAGARDÈRE (81)
• Avril 2015 : Stage dirigé par le photographe de mode Antoine Legrand, Rencontres d’Arles – ARLES (13)
• Août 2014 : Stage dirigé par le photographe Jean-Christophe Béchet, Rencontres d’Arles – ARLES (13)
Expositions personnelles et collectives
• Septembre 2020 : Installation permanente de huit œuvres commandées par la Maison Picamelot – RULLY (71)
• Novembre 2019 : Salon “Gourmet Gourmand” – DEAUVILLE (14)
• Novembre 2019 : “La photographie en fait tout un plat” / Galerie du 21 bis Pont Mirabeau – AIX-EN-PROVENCE (13)
• Novembre/Décembre 2019 : Xe édition du Festival International de Photographie Culinaire : Château de Valençay – VALENCAY (36), Chef World Summit – MONACO, Galerie René Capitant / Mairie du Ve – PARIS (75), Salon de la photo – PARIS (75)
• Novembre 2018 : Restaurant étoilé “L’Amaryllis” – CHALON SUR SAÔNE (71)
• Novembre/Décembre 2018 : IXe édition du Festival International de Photographie Culinaire : Chef World Summit – MONACO, Salon de la photo – PARIS (75), Bibliothèque Nationale de France – PARIS (75), Mairie du XVIIe – PARIS (75)
• Mai 2018 : “Été créateur” – CHALON SUR SAÔNE (71)
• Septembre 2017 : Espace des Arts – CHALON SUR SAÔNE (71)
• Mai 2017 : Lieu de création de la Cie Rasposo – MOROGES (71)
Autres activités
• 2019 : Participation à une table ronde dans le cadre du FIPC avec le photographe Franck Hamel et le chef Romain Meder
• Photographe officielle du Festival Jazz à Couches depuis 2015, Festival UP – BRUXELLES en 2016 et 2018
• Membre du jury “communication” pour le concours de la Mini-Entreprise EPA organisé par l’association Entreprendre Pour Apprendre Bourgogne (71)
• Publications : mes photographies ont été publiées dans plusieurs médias régionaux et nationaux, dont : Le Figaro, Le Monde, Libération, Tempo Magazine, La Libre, France Musique.