« La cuisine du bonheur »

À l’annonce de la thématique de cette 9ème édition du Festival International de la Photographie Culinaire, ma première réaction a été enthousiaste. Cuisine et bonheur, deux sujets qui ont toute leur place dans ma vie quotidienne !

Passée cette première impression, j’ai réalisé que la conception du bonheur était, somme toute, très relative… Je me suis ainsi posée de nombreuses questions philosophiques voire métaphysiques : le bonheur est-il le même pour tous ? Qu’est-ce qui nous rend heureux ? Ressentons nous tous le bonheur de la même façon ? etc…

À quelques semaines de la remise des visuels, je me suis rendu à l’évidence : la bonheur est une affaire de ressenti personnel…

Il fallait donc que j’avance dans la création avec cette question :  « qu’est-ce qui me rend heureuse ? »

Rapidement j’ai pris conscience que la manière que j’ai aujourd’hui, en tant qu’adulte, de construire ma vie dans la joie et la confiance provient en grande partie de mon enfance et l’éducation que j’ai reçue.

Un papa écrivain, poète, comédien, metteur en scène et une maman peintre, une maison vibrante d’esprit créatif, des voyages, des spectacles…Bref, une  enfance bercée par l’Art sous toutes ses formes, riche en références littéraires, musicales, picturales, culinaires et photographiques. Quoi de mieux comme terreau pour démarrer un travail sur le bonheur !

J’ai donc, à ce moment là, choisi de revenir aux sources et de faire dialoguer la cuisine, la peinture et l’écriture. Une citation de Paul Bocuse trouvée par hasard juste avant mon départ pour le Tarn, a fini de me convaincre que j’avais fait le bon choix : «  On peut considérer la cuisine comme de la peinture. On peut peindre avec beaucoup de produits, beaucoup de couleurs. »

Ma décision était prise : mes parents allaient participer à cette création ! Et, au delà des trois images à créer pour le FIPC, ce travail collaboratif

serait une série à poursuivre au fil des mois.

Mon amour pour l’histoire de l’art et pour certains peintres ont donné le ton. Je choisissais le peintre et son oeuvre, puis le ou les produits s’imposaient d’eux mêmes, ainsi que le « vocabulaire » culinaire (cuisson, techniques, etc). Une fois ces choix faits, mes parents jouaient tour à tour leur rôle de peintre, d’écrivain mais aussi de critique, d’assistant, de collaborateur ou de remotivateur….

Ces quelques jours de travail exigeants et épuisants, m’auront permis, au-delà de vivre une très belle aventure de création, de réaliser un rêve, à savoir : créer quelque chose de fort avec deux artistes que j’admire et respecte énormément !

Je remercie donc mille fois mes parents, d’avoir mis entre parenthèse toutes leurs activités pour m’accueillir et m’aider avec cette présence bienveillante et rempli d’amour qui les caractérisent si bien.

Je remercie également du fond du coeur mon compagnon, Arno Gallée, d’avoir eu la gentillesse et la patience de réaliser un making of de ce moment si précieux pour moi.

Je remercie enfin ma petite soeur, qui bien qu’à 2000km nous a apporté ses avis éclairés !